France-Soir
Les Français exigent d'être entendus : un sondage choc commandé par le Sénateur Houpert révèle une grave crise de confiance
Un désaveu massif de la politique macroniste
Les résultats du sondage dressent un portrait accablant de la gestion d'Emmanuel Macron : 61 % des Français estiment qu'il mène le pays dans la mauvaise direction, contre seulement 4 % qui soutiennent sa vision.
80 % désapprouvent sa gouvernance, et 77 % jugent qu'il divise la nation.
Les institutions législatives ne sont pas épargnées : 63 % critiquent le Sénat, et 74 % l'Assemblée nationale.
Ces chiffres résonnent avec l'analyse de Chris Bickerton, politologue interrogé par France-Soir en 2020, qui pointait les limites du macronisme. Selon lui, « le macronisme n'est pas encore la réponse aux problèmes » de la France, en raison de son incapacité à dépasser les clivages traditionnels et à offrir une vision cohérente face à la crise de représentation. Bickerton soulignait déjà une « déconnexion » entre l'exécutif et les citoyens, un constat amplifié par le sondage de 2025.
Une maltraitance institutionnelle au cœur de la défiance
Le sondage met en évidence une crise de la démocratie : 57 % des Français estiment que la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) n'est pas respectée, 80 % dénoncent l'exclusion des représentants du peuple des décisions majeures, et 75 % appellent les parlementaires à plus d'indépendance vis-à-vis de l'exécutif.
Cette perception d'un pouvoir autoritaire fait écho à l'analyse « Macron a-t-il aussi rendu malade ses concitoyens en mettant en place une maltraitance institutionnelle ? » Les restrictions imposées pendant la crise du Covid-19, souvent sans débat parlementaire, ont accentué un sentiment de « maltraitance » institutionnelle.
Cette gestion, marquée par une centralisation excessive, aurait « fragilisé la confiance des Français envers leurs institutions », un point corroboré par les 83 % de sondés qui se sentent ignorés.
Rejet des politiques européennes et des réformes imposées
Sur le plan international, le sondage révèle un scepticisme marqué : 59 % des Français jugent que l'influence de la France décline.
76 % s'opposent au plan de réarmement européen de 850 milliards d'euros,
et 54 % plébiscitent une « Europe des Nations » contre 14 % pour une Europe fédérale.
Ces résultats reflètent une méfiance envers les projets centralisés, un thème abordé par Xavier Azalbert, directeur de France-Soir, dans une interview publiée le 29 avril 2025. Il y affirme que « les Français ont bu la propagande du pouvoir, désormais ils la recrachent », dénonçant une « manipulation » des citoyens par des récits officiels, notamment sur les questions européennes et sanitaires. Il critique une élite déconnectée, un constat aligné avec le rejet des politiques européennes exprimé dans le sondage.
Les ZFE, symbole d'une politique perçue comme discriminatoire
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) cristallisent le mécontentement : 77 % des Français jugent la loi discriminatoire envers les plus pauvres, et 50 % exigent son abrogation immédiate.
Bien que 62 % reconnaissent l'objectif de réduction de la pollution, 20 % y voient une mesure pour « compliquer la vie des citoyens ».
Ce sentiment d'injustice sociale fait écho aux critiques de Bickerton, qui en 2020 notait que les politiques macronistes, souvent technocratiques, négligeaient les préoccupations des classes populaires. De même, Xavier Azalbert, dans son interview de 2025, dénonce des réformes imposées « sans égard pour les réalités vécues par les Français », renforçant l'idée que les ZFE sont perçues comme un exemple de gouvernance élitiste.
Intelligence artificielle : entre opportunité et menace
Le sondage aborde aussi les enjeux technologiques : 68 % des Français craignent que l'intelligence artificielle menace l'emploi, mais 67 % y voient une opportunité pour améliorer les services. Cette ambivalence appelle une régulation équilibrée, un défi pour les parlementaires. Certes mettent en garde contre une « technocratie » qui pourrait exploiter ces technologies pour contrôler davantage les citoyens, un risque à considérer dans les débats législatifs.
Un appel urgent à l'écoute des citoyens
Le sénateur Houpert conclut son rapport en appelant les parlementaires à « porter les préoccupations des Français au cœur des débats ». Avec 83 % des sondés estimant que leurs voix ne comptent pas, la crise de confiance menace la cohésion nationale. Cette urgence est soulignée par les analyses de France-Soir : Bickerton insistait dès 2020 sur la nécessité d'une politique plus inclusive et l'analyse sur la maltraitance institutionnelle dénonçait une gouvernance autoritaire appelle à rejeter la « propagande » pour redonner le pouvoir au peuple.
Ce sondage est un mandat clair pour les élus : restaurer la confiance exige une démocratie où l'avis des Français devient une priorité. Les parlementaires doivent agir, non comme des relais de l'exécutif, mais comme les porte-voix d'une nation en quête de représentation.
[Le sondage en bref
Commanditaire : Sénateur Alain Houpert.
Réalisation : MIS Group, 17-18 avril 2025.